En cette fin d’été, alors que je suis privé d’internet depuis plusieurs (Merci Orange et ses sous-traitants), je me remets à écouter des galettes et à redécouvrir certains albums oubliés. Je n’ai pas le choix… et c’est là que l’on mesure la place prise par le streaming et la musique dématérialisée dans mon quotidien.
J’ai observé que c’était le cas pour de nombreux visiteurs dans l’auditorium et leur déception de ne pouvoir aller sur Qobuz chercher les morceaux que je n’avais pas ou ne connaissais pas.
Bref, en ce moment, dans les sources disponibles, c’est plutôt le drive ARTEC Grand Chorus qui tourne, que la lecture de vinyles sur la RAVEN One. Vous pouvez vous moquer, mais j’avoue pécher par fainéantise estivale (qui oblige à vous lever deux fois-plus avec le vinyle). Pourtant, c’est pas la canicule qui nous a anéanti en ces mois de juillet/août.
Honte à moi 🙂 tant j’aime l’écoute de LP sur mon système.

En matière de démat, je dois avouer que je n’ai pas toujours été convaincu de la supériorité de certains fichiers dit HD en 24bits 96 ou 192 MHz. Mais quand Jacques Fuchs de Taylor Made Systems m’a proposé de venir faire quelques écoutes avec différents supports d’une même œuvre et un lecteur Sony Multiformats (mon OPPO a rendu l’âme il y a quelques temps et le Panasonic qui lui a succédé ne présente pas cette possibilité), je ne m’attendais pas à vivre une expérience aussi enrichissante. Et pourtant nous parlons (pardonnez-moi) d’un banal lecteur à quelques centaines d’euros (à peine plus de 300), pas d’un drive audiophile High-End comme le Grand Chorus (l’équivalent d’une Kalysta dans du granit avec alim sur batterie et mécanique Phillips CD-Pro).

Le reste du système pour cette écoute 2 canaux était composé des dernières Mulidine ALMA, une paire de blocs modifiés par Jacques (clone de Pass Labs bridgés en mono – 15w en classe A avec quelques modifs à sa sauce sur le schéma et les composants), le préampli DSCP et l’HRDDAC Helixir (mes 2 références). Le Sony UBP-X800M2 étant utilisé en drive sur sa sortie coaxial et HDMI (pour récupérer une image sur les DVD-Audio et Blu-Ray) et passer en fin de séance sur une écoute multicanal.

Cela veut dire que sur l’HRDDAC, l’utilisation du SPDIF RCA impliquait le reformatage des flux des SACD en 24 bits 96 kHz. Le flux DSD devant absolument passer par un boitier « interface » USB ou HDMI que je n’avais pas et qui transporte ensuite le format DSD à l’aide d’une fibre optique ST + 3 coaxials BNC pour la synchronisation dans le DAC. J’utilise cet interface en version USB pour relier mon serveur/streamer 432EVO AEON quand j’ai de l’internet. A noter que le concepteur d’Helixir est farouchement opposé à la connectique USB pour différentes raisons et que son futur Serveurs/Streamer MSSS sera équipé de la même connexion Fibre Optique ST + 3 BNC qui ne nécessitera donc pas de boitier intermédiaire.

Bref,  la conclusion de cette séances d’écoute, puisque c’est cela qui compte et qui a duré au moins 5 bonnes heures, a été identique sur l’ensemble des comparaisons réalisées et en nette faveur du Blu-ray Audio ou Pure Audio. Vraiment impressionnant.
Voici donc par ordre de préférence notre classement (même s’il faut reconnaitre que nous lisions la couche stéréo des SACD)

  1. Blu-Ray audio
  2. DVD-Audio
  3. SACD
  4. CD

Disons qu’entre chaque support dans ce classement, chaque fois, nous gagnons en détails, en volume d’informations, en qualité de scène sonore. Il n’y a bien sûr pas de format « cata » ou nul, mais il faut constater pour une même œuvre, une restitution différente à l’avantage du DVD-audio et du Blu-ray Pure Audio. Nous sommes dans la perception et l’émotion et tous les goûts sont respectables, mais là nous avons été 2 unanimes dans nos préférences.
Il faudrait désormais refaire une séance de ce type et y ajouter la musique dématérialisée en plus (le jour où ORANGE se bougera les fesses).

Parmi les albums écoutés, auxquels il faut rajouter Gainsbourg, Olu Dara, Steely Dan, Pat Metheny, The Who, Alan Parsons project, David Gilmour, Pink FLoyd, Roger Waters…

 

Et à la fin, nous sommes passés sur le système multicanal avec un DVD-Audio en 4.0 de Pink Floyd en enregistré en 1973 de mémoire (un mix d’Alan Parson). Une tuerie cet album. Moi qui écoute très rarement de la musique avec le processeur Home-Cinéma, tant  je trouve le GAP important avec le preampli et le DAC 2 canaux. Et bien, cet album m’a un peu réconcilié et m’a donné envie de ressortir mes DVD/BD de concert.
Quelle belle après-midi ce fût. Merci Mr. Jacques.