Samedi 16 novembre, Voir & Emouvoir présentait l’ensemble de la gamme Kii Audio, à savoir la dernière née, la petite bibliothèque KII SEVEN, la monitor KII THREE qui a lancé la marque et l’a rendu célèbre dans le monde professionnel et enfin la colonne qui reprend le KII THREE et son module BXT (pour Bass ExTension), faisant dire avec humour à Stefaan Strypsteen, le très sympathique importateur de la Marque en France, qu’il s’agit sans doute du « pied le plus cher du marché ».

Blague à part, après l’écoute précédente qui confrontait la petite KII SEVEN à une paire d’ILLUMNIA VOCALIS, j’attendais moi-même avec impatience cette « verticale » de la marque. Car il faut bien l’avouer j’avais déjà eu l’occasion d’écouter dans l’auditorium les KII THREE puis la colonne BXT, mais l’écoute de la SEVEN avait réveillé en moi curiosité et enthousiasme.
J’étais curieux et très intéressé de percevoir les différences en passant d’un modèle à l’autre dans les mêmes conditions d’écoutes, avec les mêmes électroniques et mêmes sources.

Cela a été chose faite sur cette journée du samedi avec des visiteurs venus principalement en deuxième partie d’après midi, nous avons eu tout le loisir d’en profiter pleinement.


Petit rappel sur la gamme Kii Audio

KII AUDIO CHEZ VOIR & EMOUVOIR

Kii Audio Three BXT en finition Grey Nardo une référence couleur empruntée chez Porsche

  • KII SEVEN : dernière née de la gamme, cette enceinte 3 voies connectée, reprend une partie des HP de la THREE, même amplification active PURIFI sur medium et aigu et PASCAL Q-PRO2 sur les graves, électroniques que la THREE (medium 5″ et boomer 6,5″) Seul le tweeter 1″ et son guide d’onde diffèrent de sa soeur ainée ainsi que le fait qu’il y ait 2 HP de grave en moins. Il faudra donc vous contenter de 2 graves de 6,5  » seulement, mais rassurez-vous, vous n’en manquerez pas ! Cette enceinte « plus domestique » par la taille  (31cm de profondeur x 31cm de hauteur pour 20 de large) conviendra parfaitement à des pièces plus petites, une utilisation pro en studio évidemment, mais elle touchera surtout davantage d’audiophiles. Ceci étant dit, dans l’auditorium de 56m2 avec 3m sous plafond, elle n’a généré aucune frustration. Avec un ampli par HP et 2 x 600w, elles se baladent littéralement. Donné pour 40 Hz dans le grave, on a l’impression que cela descend beaucoup plus bas.

    Kii Seven sur son pied alimenté par le serveur GRIMM MU1


    A ce stade de la production, les fonctionnalités de streaming ne sont malheureusement pas encore intégrées. Cela devrait venir en début d’année pour véritablement en faire une enceinte « tout en un ». Cela se fera par MAJ du software du système, via le cloud (Over The Air). L’enceinte  est déjà équipée, il ne reste plus qu’à l’activer. A noter que Kii Audio a travaillé également sur la liaison sans fil entre les enceintes avec une technologie très supérieure à tout ce qui existe aujourd’hui sur le marché. Résultat, vous n’aurez qu’à brancher chaque enceinte au secteur et éventuellement raccorder d’autres sources : transport CD/SACD, pré-phono ou sources AV (TV, Box, Blu-ray). Plusieurs clients se sont d’ailleurs manifestés, séduits à l’idée de les relier à leur écran plat après ces écoutes aussi démonstratives. une possibilité qui s’annonce bien supérieure aux traditionnelles barres de son ou système HC classique. Je ne vous parle pas des connectiques Apple Airplay et Bluetooth qui seront de la partie, mais qui sont pour moi une hérésie sur ce type de produit 🙂
    Panneau de réglages de l'enceinte pour l'ajuster à son goût

    Panneau de réglages de l’enceinte pour l’ajuster à son goût

     

  • KII THREE : le best seller de la marque et le produit qui a fait sa renommée dans le monde des studio et du monitoring. Ce modèle dispose donc de 4 graves de 6″ par enceinte lui donnant une surface émissive dans le grave supérieure à la SEVEN et davantage de puissance en réserve. Naturellement si elle garde la même largeur, la hauteur et la profondeur passe à 40 cm. Chaque HP dispose de son propre ampli de 250w et de son propre DAC, d’un filtrage actif et d’un DSP.
    Avec cette enceinte Bruno Putzeys a développé le concept de filtre Active Wave Focusing qui  permet de contrôler la directivité du son en combinant des algorithmes DSP avancés et plusieurs haut-parleurs actifs. Cette approche élimine les réflexions parasites en dirigeant précisément l’énergie sonore vers l’auditeur, offrant ainsi une image sonore claire et uniforme, même dans des pièces acoustiquement complexes.  Comme toutes les Kii, elle bénéficie d’un configuration cardioïde avec six haut-parleurs disposés stratégiquement. Chaque transducteur est piloté individuellement pour une performance optimale. La puissance de chaque enceinte passe à 1 500 watts et descend à 30 Hz.

    3 des 4 boomers aluminium de la KII THREE

     

  • KII THREE BXT : Déjà cette enceinte n’est pas une biblio associée à un subswoofer, mais bien une colonne en 2 parties. Le caisson inférieur vient renforcer bien sûr le grave de l’enceinte avec ses 8 HP identiques à ceux de la THREE, mais pas que, et l’ensemble des 12 HP de grave est reconfiguré électroniquement, une fois connecté, pour fonctionner à l’unisson et ne former qu’une seule enceinte. Au Final, ce n’est pas moins de 14 hp par enceinte pour une puissance de  2 x 3500 watts avec un grave qui descend à 18 Hz et des aigus qui montent à 25 kHz, cela avec un absence totale de distorsion. A noter un niveau de pression sonore maximal (SPL) encore augmenté pour remplir aisément de grandes pièces. Impressionnant !

    La KII THREE sur son caisson BXT portant l’ensemble à 12 HP de grave

A l’écoute

Pour résumer ce WE d’écoute qui s’est prolongé le lendemain chez un audiophile, je retiendrai les points suivant :

  1. Le sentiment unanime des visiteurs par rapport aux différences perçues entre les différents modèles Seven vs Three vs Three BXT. A chaque modèle, vous passez une marche. Heureuseme,t me direz-vous. 🙂 Le modèle supérieur fait toujours mieux, repoussant les limites de l’enceinte précédente. Mais sans générer de frustration lorsque l’on repasse au modèle « inférieur » et cela en dit beaucoup sur la qualité des enceintes. Je ne rentrerai pas dans le débat « si cela justifie la différence de prix », mais le GAP est réel.
  2. En terme d’analyse de la restitution il y a deux choses qui ressortent spontanément.
    – c’est le niveau de résolution extrême proposé par chacun des modèles, c’est à dire, le niveau de finesse et de détails. c’est assez monstrueux et le fruit de la technologie embarquée associée à une amplification active à mon sens. Championnes en terme d’articulation.
    – ensuite c’est la qualité du grave sur les petites comme les grosses, il est toujours très profond tout en restant détaillé, hyper lisible avec une réserve de puissance monstrueuse et que nous n’avons même pas cherché à pousser à l’extrême. Nous nous sommes contentés d’un niveau d’écoute d’instruments. Aucun phénomène de distorsion n’a été ressenti.
    Certains pourront être perturbés par cette écoute assez directe et rigoureuse par rapport à leur système actuel ou leur projection de la musique ou de ce qu’elle doit être. Il y a quelques semaines, lors de la battle avec les enceintes omnidirectionnelles ILLUMNIA VOCALIS, nous avions une écoute plus proche de MBL avec un son très enveloppant et d’une grande douceur. Les Kii Audio sont plus dans le registre des Prosodia Zephyr avec plus d’impact et de grave das mon souvenir auditif (ce qu’il faut relativiser). Une affaire de goût !
  3. Enfin, je voudrais parler d’un sentiment général.
    C’est que l’ensemble de ces caractéristiques procure un son hyper live et très naturel, pas seulement en présence de musique LIVE. De nombreux commentaires des visiteurs reviendront à ce propos : « on a l’impression d’y être », « on dirait qu’ils sont là »… Les attaques de notes, la dynamique sont bien au rendez-vous.
  4. DSP, filtre AWF, fonctionnement cartioïde, etc, s’ils améliorent grandement la restitution et le plaisir d’écoute, ne font pas tout. L’acoustique de la pièce reste un élément essentiel à considérer. La même config THREE BXT dans une pièce catastrophique très épurée, non traitée le lendemain (100m2/baies vitrées, +/- 7m sous plafond), n’auront pas permis d’atteindre le niveau de performances de la veille. Néanmoins cette écoute très piégeuse a été possible en y prenant du plaisir, tout en restant éloigné du potentiel réel de cette enceinte. La technologie permettra logiquement de magnifier l’écoute lorsque les conditions seront optimisées et de tirer le meilleur de l’enceinte et du système. Cela est vrai pour toutes les configs, mais encore plus pour celles qui ne disposent pas ce type de technologie.
le KII CONTROL assorti à chaque enceinte

le KII CONTROL assorti à chaque enceinte. Un magnifique objet que l’on peut suppléer avec une télécommande non fournies par la marque.

Je vous ai dit que j’avais déjà eu les KII THREE et THREE BXT dans l’auditorium il y a quelques années, mais je dois avouer que j’avais apprécié ces écoutes avec un léger bémol. C’était déjà démonstratif et très équilibré, mais je les trouvais « un peu raides », un peu trop droites ou trop rigoureuses, bref très bien pour des ingesons, un peu moins pour des audiophiles. Depuis, Bruno Putzeys a visiblement mis son nez dedans et a fait évoluer sa copie. Il a remplacé les ampli Hypex/Ncore de sa conception par ses derniers amplis PURIFI, il a du également améliorer certains éléments électroniques ou software, car le reste n’a pas changé et l’écoute pour moi est différente et franchement supérieure sur les 2 modèles. Disons, que cela a évacué les réticences que je pouvais avoir.
Je m’étais même fait la réflexion, lors de l’écoute le mois précédent, que la SEVEN allait probablement faire du mal à la THREE à un peu plus de la moitié du prix. Mais aujourd’hui, je peux dire que le GAP existe bien entre les deux modèles. Certains n’auront pas le budget des THREE ou jugeront que la différence ne se justifie peut-être pas, mais la THREE lui reste néanmoins supérieure. Elle va simplement plus loin.

Voici les teintes couleur de base et optionnelles – teintes RAL accessibles en option.

Un rapport qualité/prix exceptionnel

Lors des écoutes, une fois les premières sensations passées, c’est semble-t-il le premier sentiment qui vient à la tête. Lorsque le côté cartésien réapparait après l’émotion 🙂
on peut être habitué à d’autres types d’écoute, je penses « aux tubistes », mais pas seulement, il faut reconnaitre l’excellent rapport qualité(musicalité)/prix de ces modèles.

Certes, l’investissement est lourd, mais ce n’est pas le prix d’une simple paire d’enceintes, mais d’un système complet qui vous évite d’investir dans un ou plusieurs amplificateur(s), un préampli, un convertisseur et un streamer. Car après la KII SEVEN, c’est l’ensemble de la gamme qui bénéficiera de ces fonctionnalités et de cette connectivité.

En conclusion

Simplement, faites le calcul de votre config hifi actuel (au prix du neuf de préférence) et vous constaterez que par rapport au rendu et performances obtenues, les KII AUDIO sont une excellente affaire. Même si ça peut en faire hurler certains. Qu’ils essayent de monter une config équivalente en éléments séparés, avec les câbles… Pas sûr qu’ils obtiennent mieux ou puisse juste s’aligner pour 2 à 3 fois le budget des Kii Audio)

Je pourrais vivre avec chacun de ses 3 modèles et même imaginer une configuration mixte hifi/HC avec, par exemple, un Pré-Processeur TRINNOV qui me permettrait de sortir en numérique et de rentrer directement dans les enceintes qui assurerait la conversion DA.
A noter néanmoins dans ce cadre que le caisson BXT ne peut fonctionner comme un subwoofer sans sa tête KII THREE puisque ce n’est pas un subwoofer. Mais 2 KII THREE BXT pour les Gauche/Droite et une THREE ou une SEVEN pour la centrale serait assez démoniaque. Resteraient à gérer un éventuel sub, les surrounds et les atmos. Même une config avec les LCR en KII SEVEN serait déjà monstrueuse, croyez-moi. Je me ferais un réel plaisir de déployer de telles configs chez un client car je suis convaincu du résultat.

Les plus

  • équilibre général sur l’ensemble du spectre,
  • écoute démonstrative, dynamique, attaque de note,
  • niveau de détail et de finesse
  • DSP, correction cartioïde…
  • possibilité de réglages
  • facilité de placement notamment par rapport au mur arrière
  • connectique très large avec le Kii control
  • design (très WAF), encombrement réduit
  • finition, choix des matériaux, des couleurs
  • Prix

Les moins

  • manque une connectique HDMI (e-arc)
  • rien d’autre sincèrement
superbe écoute avec le Grimm MU1, même si je lui préfère mon 432EVO AEON

superbe écoute avec le Grimm MU1, même si je lui préfère mon 432EVO AEON

 

TARIFS

KII SEVEN
PRIX : 8 455€ la paire avec Kii Control – en finition Fine Touch Dark Grey ou  Fine Touch White
P
ieds optionnels  : 1 300€ la paire en noir

KII THREE
PRIX : 15 908€ la paire avec Kii Control – en finition Fine Touch Dark Grey –  Fine Touch White – Graphite Satin Metallic – High Gloss Whit
Pieds optionnels  : 1 709€ la paire en noir
option autre couleur (
Iced Bronze Metallic – -Azzurro High Gloss – Spring Green  –  Nardo Grey High Gloss  – Tempranillo Red Metallic – Phoenix Orange Metallic – Iced Green Metallic – Rosso Corsa High Gloss  – Iced Titanium Metallic – Iced Sapphire Metallic) : 1 008€

KII THREE BXT
PRIX : 31 619€ la paire avec Kii Control – en finition Fine Touch Dark Grey –  Fine Touch White – Graphite Satin Metallic – High Gloss Whit
– option autre couleur (
Iced Bronze Metallic – -Azzurro High Gloss – Spring Green  –  Nardo Grey High Gloss  – Tempranillo Red Metallic – Phoenix Orange Metallic – Iced Green Metallic – Rosso Corsa High Gloss  – Iced Titanium Metallic – Iced Sapphire Metallic) : 2 420€
– Teinte RAL sur devis

plus qu’un bel objet, la centrale de commande du système