Yamaha R-N2000A, ampli intégré, connecté pour une vie simplifiée.
Lors des derniers salons à Munich et Paris, je m’étais dis qu’il faudrait que je m’y intéresse davantage. En effet, chez Yamaha, je me suis toujours concentré sur la gamme Home-cinéma avec des clients très satisfaits. Moi-même j’utilise leur gros pré-processeur AV depuis plusieurs années.
Je dois avouer que ce sont des salles où j’ai tendance à passer, saluer les équipes, regarder rapidement et passer aux marques dites plus ésotériques. Honte à moi ! Pourtant à chaque fois les écoutes de leur set-up hifi avec des éléments séparés et leurs enceintes m’ont agréablement surpris. Pas besoin d’une écoute prolongée pour se rendre compte que cela marche de manière très honorable. Souvent surpris donc. Y compris par la découverte d’un fabuleux casque high-end. Une de mes meilleures écoutes et une découverte inattendue qui n’a vraiment rien à envier aux pure-players du secteur.
Bref, à la suite d’un échange avec un client, qui comme beaucoup d’autres, souhaitait « downsizer » son système et évoluer vers une solution « tout en un », je me suis intéressé au sujet de ce post : le Yamaha R-N2000A. Cet ampli correspond à un de leurs amplis intégrés hauts de gamme : le A-S2200 auquel ils ont associé une fonction connecté des plus réussie.
Merci à l’équipe Yamaha pour le prêt de ce produit.
Voici ce qui m’est venue spontanément à l’esprit lors de cette découverte et première prise en main.
Le look et la finition irréprochable
Déjà la finition est remarquable et je ne m’attendais pas à récupérer un carton de cette taille et de ce poids. L’ampli est assez volumineux avec des dimensions de 435 x 157 x 473 mm pour un poids de 22,1kg
Attention à la profondeur de l’appareil à vérifier avant tout achat.
L’ampli existe en 2 finitions : silver et black avec un bandeau noir inférieur dans lequel vient s’afficher les sources et le volume, mais ce qui fait craquer ce sont les 2 vue-mètres qui lui donne un petit côté vintage des plus séduisants. Nous ne sommes pas sur la magie d’une façade McIntosh, mais c’est très élégant. Difficile de dire si je préfère la version full black ou silver/black
En tournant autour de l’appareil, il faut noter la qualité perçue, des flencs laqués noir et la beauté des pieds (en laiton plaqué argent). Enfin, la qualité des connecteurs à l’arrière inspire la confiance et font immédiatement penser que nous ne sommes pas face à un produit d’entrée ou de moyenne gamme.
Une polyvalence remarquable et une connectivité parfaite
Aux sources classiques analogiques, viennent s’ajouter des entrées digitales permettant d’exploiter le DAC interne ESS Technologies ES9026PRO et enfin des sources connectées avec l’accès aux services de streaming les plus courants. Je n’ai testé que Qobuz via l’application native Yamaha.
Le DAC lit tous les flux jusqu’à 32 bits / 384 kHz, ainsi que les fichiers DSD jusqu’à 11,2 MHz (DSD 256).
Entrées Analogique : CD + 2 autres entrées lignes RCA
et même une entrée phono
Entrées Digitales : 1 coaxial SPDIF RCA, 2 fibre Toshlink, USB poru un ordinateur ou un serveur externe, HDMI e-Arc pour récupérer le son de la TV ou d’un lecteur BD…
Streaming : Roon, Qobuz, Tidal, Spotify, Deezer, Amazon Music, Pandora, Napster…
Il faut signaler la grande facilité d’utilisation de l’API native Yamaha MUSICAST qui permet de piloter l’ensemble des fonctions de l’ampli et le streamer sélectionné une fois les ID et mot de passe rentrés
Le bluetooth entrant et sortant permet de lire n’importe quel fichier de votre smartphone, tablette ou ordinateur comme d’écouter de la musique sur un casque ou oreillettes Bluetooth le soir lorsque les enfants sont couchés.
La correction acoustique intégrée
Si la pratique est courante sur les amplis Home Cinéma, elle l’est beaucoup moins sur les appareils hifi stéréo. Yamaha reprends ici son système de calibrage audio YPAO, bien connue des home cinéphiles, qui sera très appréciée pour corriger en partie les défauts de votre pièce d’écoute. Il optimise après une série de mesures avec le micro fourni, les réflexions de la pièce d’écoute, il permet d’aligner la phase et d’ajuster la configuration à votre pièce selon vos goûts.
La puissance
le R-N2000A est basé sur une construction symétrique en classe AB, avec une alimentation surpuissante et est annoncé pour 2 x 120w sous 8 ohms. L’ampli n’a rencontré aucun problème pour driver les grosses Mulidine Hildegarde qui sont données pour 87dB seulement.
A l’écoute
Lors de son passage dans l’auditorium, le R-N2000A a été essentiellement associé au nouveau Flagship de Mulidine. De magnifiques colonnes, assez grandes, 3 voies 5HP avec 2 boomers de 25 cm dans une charge isobarique, 2 medium céramique et un tweeter AMT Munsdorf. Avec un tarif de 35 K€ la paire, le gap est important et cette association est peu probable. Mais les qualités de cette enceinte font que c’est un bon test pour se faire une idée des performances de l’ampli. Ce dernier ne pouvant être limité par les enceintes. Certains diront même que c’est le maillon faible du système.
En fait ma crainte était : sera-t-il capable de driver ces beautés. Mais aucun problème de ce côté-là, bien au contraire l’écoute est plutôt dynamique, les graves ont du poids et ne manque pas d’énergie. Et comme souvent chez Yamaha, l’aigu et le medium sont très détaillés avec une belle scène sonore.
Enfin, si je devais conserver un seul caractère, ce serait la douceur de la restitution, l’absence d’agressivité qui laisse présager de longues écoutes sans fatigue.
Conclusion
Le R-N2000A est une très agréable surprise qui propose une belle écoute, certes pas au niveau du triptyque Helixir qui règne dans l’auditorium, mais dont le budget dépasse les 30 K€ si on y ajoute le DAC et un serveur/streamer.
Alors, il est vrai que les « audiophiles » ont tendance à écarter les marques japonaises, dites généralistes dans leur sélection de produits hifi haut de gamme, à la différence du HC, où elles s’imposent facilement. Mais c’est une erreur. Cela ne veut pas dire qu’il faut tout prendre, mais assurément, le R-N2000A avec un prix de 3699€ constitue un élément de choix. A écouter avant tout achat d’un ampli « all in one ». A l’heure où j’écris ce billet, c’est pour moi la référence des ampli intégrés et connectés avec le Lyngdorf TD 3400, mais dont le coût est bien supérieur si on y ajoute la carte HDMI et Analog High-End.
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