FESTIVAL SON ET IMAGE 2016. JMR ADARA/3D LAB… ET LES AUTRES

Sentiment mitigé au sortir de cette 1ère journée du salon. J’aurai du commencé mes écoutes hier soir pour la nocturne pro, mais face aux initiatives de Mme Hidalgo, j’ai fini par craquer et rebrousser chemin. Grrr !!!!! C’est donc l’allure alerte, fraichement levé pour déposer ma fille à la fac que je me dirigeais à cette nouvelle édition du SPAT. Honnêtement, j’en suis sorti déçu, beaucoup plus tôt que prévu (c’est un signe), une seule journée aura été bien suffisante. Néanmoins voyons le positif, car il y en a…

Mon Best of show : l’association JM Reynaud et 3D Lab

Cette année encore, l’écoute de l’Adara m’a enthousiasmé. Le naturel et la justesse que propose cette association est juste un ton très au dessus des autres salles d’écoute. C’est un sentiment de vérité qui se dégage, une écoute très détaillée et très équilibrée, les morceaux, tous en démat, s’enchainent dans des styles très différents. Ce système hautement résolvant procure une émotion jubilatoire à l’écoute.
Pas un morceau ne sonne pareil, signe d’un système de très grande qualité. Si le savoir du concepteur Jean-Claude Reynaud est remarquable (je pense sincèrement que le fils a dépassé le père), il ne faut pas taire le travail sur la partie électronique de Charles Delaleu de 3D Lab, qui annonçait la sortie de la version « signature » de son ampli. Certains, très nombreux font la grimace lorsque l’on évoque le numérique et la classe D, je l’ai encore entendu de nombreuses fois aujourd’hui, mais ils feraient bien de venir écouter ce système. Comme quoi un système actif et numérique peut-être redoutable et bien plus musicale que des technologies à tubes ou transistors lorsque que cela est bien mis en oeuvre.
D’ailleurs, s’il n’y avait qu’une seule salle à écouter aujourd’hui, vous l’avez compris, c’était celle-ci. j’aurai pu y rester des heures tant chaque interprétation était un plaisir.

Les écoutes que j’ai également appréciées, disons mes coups de coeur à un moindre degré.

TAD / PS Audio / Aurender

Les amplis PS Audio tenaient très bien les TAD

Après un cours sur le reconditionnement secteur, nous avons eu droit à une très belle écoute sur les colonnes TAD, Streamer Aurender, ampli, DAC, et Power Plant PS Audio. Peut-être l’écoute se rapprochant le plus de des JMR par la sensation de zénitude et de plénitude. Alors , bien sûr la part des enceintes TAD dans la restitution n’est pas étrangère au résultat et je dois dire que je n’attendais pas autant des PS Audio. j’avais lu quelques échos dans la presse US sur ces blocs. Visiblement, ils ne mentaient pas. C’est prometteur et tout à fait capable de driver des enceintes difficiles. La preuve. Dommage qu’il n’y ait pas eu une confrontation Aurender vs PS audio pour le lecteur réseaux. Cela aurait intéressé de nombreux visiteurs, j’en suis sûr, moi le premier.
Budget : autour de 70 K€ sensiblement équivalent au JMR/3Dlab

Piega / Ayre / Melco

Très belle association, belle qualité de timbre pour ces petites colonnes étroites en aluminium (11 K€). Cela fait plusieurs années que je suis cette marque suisse sur les salons étrangers, et je n’ai pas été deçu, y compris pour le Melco qui procure une restitution assez anlogique et détaillée. J’ai été très sensible à la scène sonore proposée. Bravo.

Je n’en dirais pas autant de la grosse config Magico S5 (près de 60 K€) / Constellation (blocs mono / preamp) / CD-DAC Soulution /LP Rega P10 qui devait dépasser naviguer autour de 150 K€. On ne peut pas dire que cela ne marche pas, mais il n’y a pas la vie et l’émotion du petit système du même importateur.

A méditer !

Nouvelles Magico S5, associées à Constellation Audio et Soulution

Fostex/Audio Analogue

Très belle écoute sur ces colonnes japonaises G1003MG très étroites ayant la particularité d’embarquer uniquement des HP en magnesium (11K€) drivées par l’intégré Maestro Anniversary Audio Analogue. Une série spéciale donc faite aux petits oignons avec des composants et une attention toute particulière. Et bien ça marchait redoutablement bien, qualité de timbre, très belle scène sonore… Ces enceintes sont très intéressantes, à shortlister dans cette gamme de prix, au même titre que les Piega.

B&W / Rotel / Classé / Aria

2 salles contigües pour découvrir les nouvelles électroniques Rotel série 14 dont le rapport qualité semble assez bluffant. L’écoute des petites bibliothèques CM1 étaient vraiment excellente. Je pensais même qu’il s’agissait des colonnes CM5 en entrant dans le pièce, avant de m’apercevoir qu’elles n’étaient pas branchées. Malgré la taille de la pièce, le son des petites remplissait totalement l’espace. Bravo pour cette mise en œuvre de qualité.

La version D3 métamorphose les B&W 800 – 30 000€ la paire

Je ne dirais pas la même chose pour le gros système dans la pièce d’à côté. Si les 800 D3 montrent un potentiel évident, une belle qualité de grave, plus d’aération et de transparence que précédemment – elles ont vraiment du coffre et m’ont beaucoup plus interpellé que les Magico quelques pièces plus loin, je n’ai pas compris le positionnement aussi écarté des 800 D3. La démo 5.1 étant pour moi très décevante. On n’entendait pas la centrale, le grave était faiblard et surtout le son de chaque chanteur dans chaque enceintes, rien au centre. finalement c’est en stéréo que cela marchait le mieux. Il faut souligner l’excellent travail des blocs mono Classé audio Sigma mono (4 250 €) et du processeur Classé Sigma SSP (5 000€), qui pourra s’utiliser autant en multicanal ( jusqu’à 7.1) et en 2 canaux. Digne héritier du SSP 800. Dommage que ces produits n’intègrent pas les derniers standards son et vidéo.

Streamer ARIA Digibit utilisé avec le DAC interne du Classé Sigma SSP

A noter aussi le streamer ARIA 2 de Digibit 4 495€, utilisé en transport, qui ne dénaturait absolument pas l’écoute, bien au contraire. Beaucoup de détails, no comment à ce niveau… J’aimerai bien le tester à la maison celui-là), car je ne le connais pas.

Yamaha

Une config hifi au look vintage avec une monitor 3 voies (15 K€ la paire), un intégré et un lecteur CD/DAC + streamer Quobuz en sources. Une écoute qui m’a agréablement surprise, parce que je ne m’y attendais pas. Et puis une démo inattendue avec la présence d’un piano dans la salle, jouant la partition du piano quand le reste de l’accompagnement basculait sur le système stéréo. Une ambiance live amusante, même si je suis convaincu que ces enceintes pourraient aller plus loin dans le grave.
A suivre

Athom / Atoll

Très belle écoute mais un son une peu trop « HC » avec l’ajout aux colonnes de pas moins de 6 subwoofers GT-SW2. Du coup un grave monstrueux bluffant les uns, agressant les autres. A chacun de voir. Mais au moins dans cette petite pièce, il se dégageait quelque chose. Bravo à ces 2 marques françaises qui présentaient donc un gros son.

Avantgarde

Très belle écoute, très « live » avec le haut rendement des belles. Alimentées par un ampli de la marque les colonnes restituait une écoute ample, naturelle.Malheureusement pour moi et pour vous, l’ensemble des photos prises est inexploitable, donc il faudra s’en passer. Enfin il fallait se rendre dans cette salle qui ne désemplissait pas. Démo à un volume un peu trop élevé à mon goût, lors de mon passage, mais c’est fréquent sur les salons pour épater la galerie ou dire qu’avec quelques watts « ça pousse fort ». Assez bien équilibré également, ce qui n’est jamais simple avec ces enceintes tant le rendement diffère entre le medium/aigu > 100dB et le grave plutôt en bas rendement. Souvent on arrive à trouver l’équilibre à un niveau et puis dès qu’on baisse, ça change ou au contraire en augmentant le niveau, on se retrouve avec une écoute montante. On aime ou on aime pas, le look, la retranscription (le HR ne convient pas à tous les monde), mais bien mises en oeuvre, c’est toujours impressionnant.

En vidéo

Grosse démo du dernier gros vidéoprojecteur Sony (50 K€) sur un écran de 5m de base en 2:40 avec une excellente toile Xtrem Screen (comme d’habitude, pas à la portée de toutes les bourses, mais excellente). Bien assis dans les stressless, nous étions entièrement immergés dans le film.
Mais je dois dire que le prototype, même non calibré du Z1 JVC ( 35 K€) – 1er projo Laser de la marque- m’a très impressionné. Il est vrai qu’il projetait sur un écran beaucoup plus petit que chez Sony (3m je pense). Donc à relativiser. Il me tarde d’ y revenir.
Ma frustration tient plus du volume que commence à prendre ces paquebots… autant que les prix qui les réservent à des amateurs très fortunés, parce que quand on peut s’offrir ces formules 1, il faut que le reste soit à l’avenant.
Difficile de porter un jugement sur le système très pratique, présenté par SIM2 avec le XTV permettant une image de 2m40 sans recul contre la somme de 14 K€. Pour qui ne peut positionner un vidéoprojecteur dans de bonne conditions en fond de pièce ou au plafond, cette idée est très intéressante mais couteuse. Impossible dans cette pièce de porter un jugement de valeur sur l’image.

procédé original également pour tranformer un projo fond de salle

Ci-dessus une alternative intéressante qui se fixe directement sur l’objectif.

En conclusion

monitor 2 voies Ligne Magnetic – Altec 808 + Altec Iconic 812 -102 db – 37Hz-20 kHz – 12 999€

Bravo à toutes ces marques qui font des efforts importants dans un contexte économique difficile. encore plus à celles que j’ai saluées ci-avant.
Quelques regrets :
– ne pas avoir pu écouter les grosses Monitors 2 voies haut rendement que j’apprécie tant – Un grave de 38 surmontée d’une compression 2 pousses.
– La salle A. Charlin avec un système 100% vinyle très en dessous de ce que connais des produits
– Juste une seule écoute vinyle pour tout le salon (LUA de mémoire)
Je repars donc du SPAT un peu frustré, mais empreint du plaisir d’avoir pu ré-entendre le système d’exception JMR/3DLab. Je pense que ce système
marquera son époque.