Les blocs viennent d’être installés sur le 2ème système d’écoute en haut rendement

Découverte d’Arte Forma Audio

Surprise lorsque Pierre de Digital Family ouvre son coffre pour me donner les cartons des ARTE FORMA. ils sont immenses, je n’avais pas imaginé cela lorsqu’il m’avait dit « j’ai 2 blocs à te faire écouter ». Pour être honnête, je n’étais même pas allé voir sur le net de quoi il me parlait.
Pour des raisons pratiques, je déballais donc les bêtes au sous-sol avant de les monter à l’étage. 22kg quand même par bloc, fabriqué sur un socle épais en bois multiplis du plus bel effet (enfin tous les gouts sont dans la nature).

Recherchant justement des blocs musicaux pour alimenter les Altec 604, dont je voulais tirer plus de raffinement dans le medium-aigu, l’occasion était belle de me faire une idée sur cette marque inconnue et nouvellement importée.

Issue, si j’ai bien compris, d’une bande d’amis audiophile DIYers de l’île de Formose, plus connue sous le nom de Taiwan, ARTE FORMA AUDIO est une histoire de passionnés qui s’écrit depuis 2008 et qui emploie pas moins de 26 personnes. de quoi rendre jalouse bien des sociétés réputées de la hifi internationale. C’est peu dire.

L’entreprise regroupe majoritairement des ingénieurs qui recherchent la musicalité à un prix plus accessible tout en proposant une qualité de production irréprochable (c’est à dire bien loin de l’image que l’on peut se faire par ailleurs du « made in Taiwan ». Ils ne cachent pas avoir étudié avec grande attention McIntosh, VTL, Audio Note, Audio Research et autres références pour définir leurs propres schémas avec un soucis de perturber le moins possible le signal entrant.

Alors quelle association pour les Julietta ?

Ceci étant dit, il me tardait de brancher ses blocs mono sur le système composé de :
Une paire d’Altec 604 Pavillon Mantaray « esprit Mondrian », magnifiques dans leur livrée en 4 couleurs de laque piano (noir, blanc, vert d’eau et bleu ciel)
– un preamplificateur Art & Technologie Absolute avec alimentation externe
– un convertisseur Art & Technologie Prestige SE50 avec alimentation externe
– un simple drive emprunté à un vieux lecteur Pioneer multi-format tweaké Taylor Made System
– une barette secteur Fisch
– des câbles Nymed pour la modulation RCA, Charlin pour le digital RCA et le secteur Power Red MKII et MKIII ainsi que pour les HP (9000 MKI)

Très belle fabrication mêlant bois, acier…

Les blocs mono  Julietta sont très bien construits et inspirent le respect. Il s’agit du modèle utilisant deux tubes 2A3 et délivrant 7 watts en classe A. Ils sont associés à un tube 6SN7 et un 5U3C.

Il existe également un modèle en 300B (Carmen) et deux modèles avec des 805 (Theos et Due Volte) que j’aimerai bien tester désormais 🙂

Ils fonctionnent en mode asymétrique avec une seule entrée en RCA. Le bornier HP est composé de 3 prises pour choisir en fonction de l’impédance des enceintes.

Le prix de la paire est de 7 650 €ttc

 

 

A l’écoute,

c’est très nuancé avec beaucoup de douceur et d’articulation.
Au départ cela me semble manquer de grave et de poids en bas, mais les blocs n’ont encore jamais été déballés et ne sont donc pas rodés. Normal, donc. Les choses vont évoluer dans le bon sens au bout de quelques semaines sans pour autant atteindre le niveau de grave et d’impact du Mini S Charlin par exemple.

De nombreuses écoutes donc, puisque je vis avec désormais depuis 4 mois et un plaisir d’écoute non feint. Même à très faible volume, les visiteurs sont étonnés par l’articulation et la transparence du système. Les 7 watts sont plus que suffisants pour alimenter les ALTEC. Le concepteur les faisait tourner avec du 300B et j’ai pu pendant les fêtes de Noël rapporter un petit Leben cs300 de mon bureau parisien. Une très belle écoute également, mais là, les Julietta sont bien au dessus. On a qu’une envie, c’est de se poser et d’écouter la musique avec une mention particulière sur les voix.

Le seul bémol pour ma part porte sur le choix des tubes. Les blocs sont livrés avec des tubes chinois, disons basiques (Psvane, Shuguang). C’est là que le bas blesse sur des produits high-end et c’est bien trop souvent le cas y compris avec des marques produites en occident. Etant des produits de passage dans ma salle et n’ayant pas de tubes NOS correspondant sous la main, je ne suis pas allé plus loin, mais je suis convaincu que l’écoute atteindrait un niveau bien plus élevé de musicalité avec des tubes de course ou simplement de meilleure qualité.

Sentiment positif pour les Julietta

Difficile de prendre les timbres en défaut, tout comme la dynamique, les julietta ne manque pas d’attaque et l’association avec les Altec est sans doute l’une des meilleures que j’ai faite.
L’écoute n’est jamais fatigante et procure beaucoup de plaisir, y compris à bas niveau et cela est très appréciable. On se laisse emporter, la dimension analogique et fluide de la restitution contribue beaucoup au sentiment général. Pour ma part Arte Forma est une belle découverte qui m’inspire plutôt un sentiment positif et qui donne envie de pousser l’optimisation des tubes, comme le choix des câbles. L’association avec les Charlin power red 5000 étant très bonne.

 

Caractéristiques des blocs Arte Forma Julietta

• Puissance de sortie : 7W en Classe A
• Courant de sortie de crête : 1.8 amps
• Bande passante : 14 Hz – 32 kHz
• THD : < 0.05%, typiquement .01% @ 1 kHz
• Entrées : 1 asymétrique (RCA)
• Sorties : Bananes ou Fourches (avec plusieurs niveaux de sortie / impédance des enceintes)
• Dimensions (H x L x P) : 240mm x 420mm x 630mm
• Poids : 22 kg