FESTIVAL SON ET IMAGE 2015 : GRAND CRU (PART 1)

2015 aura réservé sont lot de bonnes surprises à  commencer par ces beautés

Cette année, malgré les difficultés habituelles pour se garer, et des salles pas toujours adaptées, les marques auront fait des efforts visibles pour proposer aux visiteurs des écoutes et des projections de qualité. Oui, car 2015 est une édition faisant la part belle à l’image avec la présentation de produits remarquables chez JVC, EPSON et SONY.

C’est au moment de quitter le salon, que je me suis rendu compte du succès de cette 1ère journée avec un monde énorme dans les allées et dans les salles, rendant l’accès impossible à certaine d’entre elles. Beaucoup plus de visiteurs que la semaine dernière à Bruxelles. Donc un beau succès en perspective avant la journée de demain.

Une belle journée donc, parce que j’aurai encore pu découvrir de nouvelles choses. Ayant pu faire un tour rapide à la soirée de vendredi réservé aux pros, j’avais déjà mon tour en tête ce matin:)
Et je suis très heureux de vous le faire partager.
Sur le plan du son. Pour moi, il y avait 3 salles au dessus du lot JMR, MERIDIAN et B&W.

ADARA :  Un air de renouveau chez JMR

Jean-Claude Reynaud très ému lors de la présentation peut être très fier de lui.

Jean-Claude Reynaud présentait un système très ambitieux, qu’il nourrit depuis 5 ans. Développé avec la complicité de 3D Lab, l’Adara est une enceinte qui va faire date dans la l’histoire de la Marque avec l’arrivée d’une gamme active. Le système annoncé à 70 k€ intègre une tri-amplification active, un DSP, le convertisseur dans un boîtier permettant de raccorder toutes vos sources analogiques, phono MM/MC, numériques et même dématérialisées.
La fabrication est remarquable et positionne l’enceinte d’entrée dans les produits d’exception avec une une épaisse feuille d’aluminium courbée qui vient ceinturer la caisse en bois d’une épaisseur de 30mm. Les tweeter et medium sont tous les deux dé-baffés et installées dans une coque en résine mélangée avec des pigments pour obtenir une densité 4 fois supérieure au bois. Un travail sur l’inertie de l’enceinte rondement mené. La fabrication des HP et le travail d’alignement au millimètre suggère également le niveau d’exigence du concepteur et le souhait de faire un produit d’exception.
L’Adara sera disponible début janvier et sera accompagnée rapidement d’un modèle d’entrée de gamme, réalisé sur la même philosophie, dans une forme bibliothèque plus compact, mais dont le prix m’a échappé, tant j’étais subjugué par les grosses. D’autres modèles devraient venir s’intercaler par la suite.

13 entrées au total pour un enceinte annoncée à 165 kg.

A l’écoute, cette réalisation franco-française, il faut le souligner, est exceptionnelle de naturel, extrêmement bien timbrée. L’Adara n’est pas une « enceinte à l’américaine » qui voudrait impressionner son auditoire dès les 1ère notes, ou en donnant un côté slam au grave.…Ici on est dans la nuance, dans l ‘expression de la musicalité. Chaque enregistrement conserve ses spécificités, c’est à dire sa couleur, ses défauts…Pas du tout le sentiment d’un seul son dans lequel rentrerait des morceaux foncièrement différents. Jean-Claude Reynaud a insisté sur le peu de directivité des HP,  notion un peu difficile à corroboré dans cette pièce très petite ou les meilleurs positions restaient au centre. Un peu déçu au début, par rapport aux discussions de la veille, puis totalement conquis par ce système exceptionnel que je serai très heureux de proposer à mes clients. Franchement on ne se pose pas la question de savoir si c’est du numérique, du transistor ou du tube… ça marche grave. Tout simplement.

MQA : le retour de la célèbre marque MERIDIAN sur le devant de la scène.

ici, les enceintes Meridian DSP8000 et un lecteur CD/DAC/Préampli recevant un flux Soolos/QNAP et du vinyle

En arrivant sur le salon vendredi soir, je ne sais pourquoi mais c’est la 1ère salle dans laquelle je suis rentré et c’est donc avec surprise que je vis un gros système MERIDIAN mis en œuvre. j’ai toujours aimé cette marque et je suis resté longtemps utilisateur de la série 5. Aujourd’hui encore je regrette de ne pas l’avoir conservé pour une seconde installation. Je l’utilisais en HC bien sûr et également en hifi.
Bref, c’est du passé et je n’avais pas vu Meridian sur un salon depuis plusieurs années (à l’ISE à Amsterdam). Il faut dire que la Marque a un peu laissé tomber le développement de sa gamme HC. En discutant avec Andrew Luckham de passage à Paris pour le salon, pour l »instant il n’y pas de développement ni autour des sources BD/serveur, ni sur le processing pour intégrer les nouveaux formats Atmos, DTS-X…
Meridian est revenu sur la stéréo et a développé ces dernières années des petits produits de conversion DA, mais a surtout travaillé sur un nouveau format sonore, le MQA (Master Quality Authenticated) qui était présenté ce WE. Il ne faut pas oublier qu’en matière de décodage son, Meridian n’en est pas à son coup d’essai. Il est d’ailleurs à l’origine du format DVD-Audio qui aura perdu la bataille face au SACD, malgré sa supériorité. L’histoire est ainsi faite.

Alors le MQA, qu’est ce que c’est ?

le MQA est un format sans concession, à une époque ou le streaming mpeg va bon train, et où la qualité du message sonore est très altérée. C’est donc une approche en rupture que nous propose Meridian. le format MQA est sans doute le format le plus proche de ce que l’artiste et l’ingénieur du son auront cherché à figer. Le MQA propose un niveau de nuances et de détails que l’on ne trouve pas sur les sources de musique courante.
Ce qui m’a frappé à l’écoute de ce système dans cette grande pièce de 87m2, bien que non traité, c’est la manière dont le système imageait les morceaux avec une profondeur de scène et une largeur très supérieure à ce que l’on a l’habitude d’entendre. L’absence de directivité du système étaient également très perceptible.
Un son particulièrement riche, comprenez bien rempli, donnant une écoute avec beaucoup de matière.
le MQA est le premier format proposant ce que l’artiste a créé et approuvé dans le studio d’enregistrement. Et grâce à lui, le consommateur pourra en profiter à la maison.

Une qualité de restitution sans égale.

le coeur du système Meridian avec ce lecteur CD / Convertisseur /  preampli ligne analaogique et numérique

Magnifique Meridian DSP 8000 – le fleuron de la gamme

Le plus fort la dedans, c’est que l’on s’imagine facilement que ces fichiers MQA vont être des fichiers très lourds. Et bien pas du tout, il sera donc aisé de les streamer ou de les télécharger sur vos différents medias capable de les décoder.
Cette expérience nouvelle aura été très enrichissante pour moi et réjouissante car Meridian est une marque plutôt haut de gamme, pas toujours facile à vendre et là,  la Marque a pensé à différents points d’entrée. Ainsi un possesseur de serveur PC pourra télécharger gratuitement le logiciel du player Soolos Meridian, permettant de les lire, des petits produits compatibles MQA (Explorer…) sont d’ors et déjà disponibles.

La vraie question pour moi, est est-ce que les autres marques audiophiles du marché pourront avoir accès au MQA en OEM… ou pas ? Ce serait le moyen de le lancer véritablement, comme on va trouver du Dolby Digital sur n’importe quel processeur AV.
Même chose chez les diffuseurs de streaming, Quobuz, Tidal et encore mieux les géants que Spotify, Deezer, iTunes Music…
Ceux-là constitueraient un coup de boost évident au format.
Dans cette salle, les morceaux de classique complexes avaient une autre résonance, quelque chose d’inégalé sur le plan spatial et de la géométrie de la scène sonore. L’intérêt de ce format est clairement énorme. En sortant de la salle la dernière fois (j’ai du y retourner 4 fois entre vendredi soir et samedi), je me suis dit, mince j’aimerai bien écouter ça sur mon système ou dans la salle JMR :).

MQA – un format pour les audiophiles

B&W série 800 : le choc

Autre événement du salon, je découvrais la nouvelle gamme B&W et force est de reconnaître que c’est une référence absolue. Il est vrai que dans le passé, malgré une qualité de fabrication irréprochable, je n’ai pas toujours été très convaincu … et il m’est régulièrement arrivé de pousser d’autres marques dans la même gamme de prix. J’avais souvent l’impression d’avoir un voile ou un drap devant l’enceinte. Je reconnaissais le travail effectué, le design, la qualité de production remarquable, mais je ne m’y retrouvais pas dans la gamme. Préférant même les 802 au 800. Mêmes les rares écoutes des célèbres Nautilus ne m’ont jamais convaincus avec une mise en œuvre certes compliquée.

Là ,je pense que B&W a changé de monde. Pour moi, même si ces enceintes portent les mêmes non de référence, elles n’ont plus rien à voir avec leurs ainées. Seule ombre au tableau, les prix ont grimpé plus que sensiblement 🙁

les petites étaient alimentées par du Rotel et les grosses par du Classé Audio – logique

803 D3